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Leucosélidophobie, Leucosélophobie et Syndrome de la Page Blanche : Quelles sont les Différences ?

Les phobies des écrivains

Écrire est une forme d’expression puissante et créative. Cependant, elle peut aussi être le terrain d’un certain nombre d’expériences émotionnelles, y compris la peur et l’anxiété. Pour décrire les sentiments négatifs liés à l’écriture, les psychologues utilisent trois termes. Il s’agit de la leucosélidophobie, la leucosélophobie et le syndrome de la page blanche. Bien que tous liés à l’écriture, ces trois ont des caractéristiques distinctes que nous vous invitons à découvrir ici.

leucosélidophobieLa Leucosélidophobie

La leucosélidophobie peut paraître complexe à première vue. Mais en réalité, il est très simple à comprendre. Il s’agit de la peur intense des pages blanches. Plus spécifiquement, c’est l’angoisse associée à l’idée de commencer à écrire sur une page vierge. Il est formé de :

  • Leuco qui est un préfixe dérivé du Grec et qui signifie blanc
  • Selido ou selidophobie qui pourrait être dérivé du grec selidon signifiant cigogne.

Ce mot pourrait donc être interprété comme la peur des cigognes blanches. Toutefois, rappelons que ce n’est pas un mot couramment employé par les médecins ou les psychologues.

Les personnes atteintes de leucosélidophobie éprouvent parfois une profonde aversion pour les feuilles de papiers non remplies ou les écrans d’ordinateur blancs.

Certains spécialistes estiment que ce mal peut résulter d’une anxiété de performance où l’auteur est submergé par la pression de produire un écrit parfait dès le début de son projet d’écriture. Il est donc en proie à la pensée paralysante de devoir remplir une page blanche. Il se retrouve donc face à un blocage créatif. Les leucosélidophobes craignent également le jugement des autres à propos de leur écriture.

leucosélophobieLa Leucosélophobie

Terme assez similaire au précédent, la leucosélophobie décrit aussi une peur des pages blanches. Les deux concepts se rapportent tous à l’anxiété relative à l’écriture sur une surface vierge. Cela explique donc que les deux mots s’utilisent occasionnellement de manière interchangeable.

Bien que n’étant pas formellement reconnues en psychologique clinique, les deux expressions sont employées pour décrire un blocage créatif lié à l’écriture. En effet, les personnes qui souffrent de leucosélophobie font face aux mêmes défis que celles souffrant de leucosélidophobie.

La leucosélophobie est la peur irrationnelle et intension des pages vierges ou des papiers blancs. C’est une phobie relativement rare et responsable d’une forte et grave anxiété chez ceux qui en souffrent.

Ils manifestent une forte aversion pour les pages blanches, peu importe qu’il s’agisse de cahiers, de livre, d’écran d’ordinateurs vide ou de feuilles de papier. C’est une phobie qui rend l’accomplissement des tâches d’écriture, de dessins sur surface blanche difficile. Elle devient donc très problématique pour les étudiants, les artistes et les écrivains.

La leucosélophobie peut varier en gravité. En effet, les niveaux d’anxiété peuvent être légers ou graves. En ce qui concerne le traitement, il peut impliquer des techniques de désensibilisation, de la thérapie cognitivo-comportementale, ou d’autres approches spécifiques.

page blanche_syndromeLe Syndrome de la Page Blanche

Très connu, le syndrome de la page blanche désigne les difficultés liées à l’écriture. C’est l’état d’un écrivain, professionnel ou amateur, qui se retrouve dans l’incapacité de commencer ou de poursuivre son œuvre. Cela peut se manifester par une simple procrastination ou une angoisse intense liée au fait de ne pas pouvoir écrire.

Contrairement à la leucosélidophobie et à la leucosélophobie, le syndrome de la page blanche ne concerne pas spécifiquement la couleur de la page ou de l’écran. C’est un mal qui survient à n’importe quel stable de l’écriture, de la conception de l’idée d’écriture ou de la rédaction du premier brouillon. Les écrivains atteints peuvent être bloqués en raison d’un manque d’inspiration ou encore de la pression de produire un texte parfait.

 

Les Différences Clés

Tous ces trois termes ont un point commun : les émotions liées à l’écriture. Voici quelques différences clés qui les distinguent.

  • Focus de la peur

La leucosélidophobie et la leucosélophobie se concentrent sur la peur des pages vierges. Par contre, le syndrome de la page blanche peut être lié à d’autres aspects du processus d’écriture.

  • Spécificité

La leucosélidophobie et la leucosélophobie sont des termes moins courants et moins formels. A contrario, le syndrome de la page blanche est bien connu.

  • Caractère irrationnel

Chacun de ces trois termes décrit une ou plusieurs réactions émotionnelles souvent irrationnelles. Il n’est donc pas exagéré de dire que le blocage créatif et la peur des pages blanches sont disproportionnés par rapport à la réalité de l’écriture.

  • Incidences similaires

Les trois concepts entraînent des difficultés, plus ou moins graves selon le cas. Lesdites difficultés sont liées à l’écriture et constituent des obstacles à la créativité.

Pour finir, quel que soit le nom que vous lui donnez, leucosélidophobie, leucosélophobie ou syndrome de la page blanche, il s’agit d’expériences émotionnelles liées à l’écriture. Ces maux mettent la lumière sur les défis et les angoissent de plusieurs écrivains à travers le monde dans leur parcours. Un effort de reconnaissance de ces émotions pourrait être un premier pas salvateur vers la gestion et la surmontabilité des difficultés.

Aussi est-il important de rappeler qu’il n’y a aucun mal à ressentir ses émotions et à les exprimer. Elles font partie intégrante du processus ​de créatif. Si elles persistent, n’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel médical.

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