- Maman, appela une jeune et belle fille qui avait rejoint l’élégante dame qui lui servait de mère dans leur immense salon, tu n’imagineras jamais la nouvelle que j’ai pour toi.
- Dis-moi ma chérie, pourquoi es-tu si excitée ?
- Carlos va rentrer de Paris demain, il sera là pour ma remise de diplôme.
- Quand je vois que mon fils a fini son doctorat et que ma fille va bientôt avoir son master je ne peux qu’être fière de ce que j’ai accompli.
- De ce qu’on a accompli mon amour, intervint l’homme qui venait de sortir de la chambre. Ursula, peux-tu me laisser seule avec ta mère s’il te plait ?
- Oui papa, s’exécuta la jeune fille en rejoignant sa chambre.
- Quand je t’ai rencontré il y a trente ans Carlos n’avait pas encore deux mois. Ce jour-là je n’aurai jamais pu imaginer que tu m’apporterais autant de bonheur. Tu es arrivée dans nos vies en tant que femme de ménage mais aujourd’hui tu es la mère de nos magnifiques enfants. La vie est étrange.
- Je suis arrivée dans cette maison désespérée et à la recherche d’un travail. Je venais de quitter mon village et j’errais dans les rues quand ton épouse m’a trouvé. Depuis ce jour vous m’avez tendu la main. Six ans après elle a malheureusement perdu la vie en donnant naissance à cette fille formidable et ce jour nos vies ont changé. J’ai décidé d’être pour ta fille une mère tout comme toi tu as été un père pour mon enfant. Je n’ai jamais su que l’amour frapperait à notre porte et qu’on sera un jour une famille si heureuse. Je ne te remercierai jamais assez.
- Tout ce bonheur je te le dois. Nous avons réalisé tous nos rêves et si tout se passe bien nous réaliseront notre dernier rêve ensemble. Tu imagines si je suis élu président de la république, tu seras la première dame.
- La politique ne m’a jamais vraiment intéressé mais ce sera un honneur de me tenir à tes côtés et de te soutenir dans cette nouvelle aventure.
- J’étais presque sûr d’y arriver sans me gêner mais si les rumeurs sont vraies, j’aurai bientôt un adversaire de taille. Il parait que le président actuel veut préparer un de ses protégés pour prendre le pouvoir après lui.
- Peu importe qui c’est, il ne sera jamais à ta hauteur et ça le peuple le verra.
- Que penses-tu d’organiser une fête pour le retour de notre fils et la remise de diplôme de notre fille ? On pourra inviter tous nos amis à l’occasion et initier nos enfants au monde des affaires. Carlos va bientôt reprendre l’entreprise car avec tout ce que j’ai comme responsabilité je ne pourrai plus m’en occuper. J’espère juste que ta fille mettra de côté son idée de partir étudier au Canada pour aider son frère à gérer l’entreprise.
- On va leur en parler, je suis sure qu’elle saura entendre raison. Ursula a toujours été une fille intelligente.
- Que penses-tu si on organisait la fête samedi prochain ? Juste le lendemain de la remise de diplôme.
- C’est une excellente idée.
La journée se termina dans une bonne ambiance comme d’habitude et la joie fut plus grande le lendemain quand Carlos ouvrit les portes de la maison.
Après avoir posé son sac, il courut embrasser sa mère, saluer son père et chercher sa sœur dans toute la maison.
- Cette fille est terrible, déclara-t-il en rejoignant sa mère dans le canapé. Elle sait que je rentre aujourd’hui et elle sort quand même.
- Elle est allée chercher Linda, tu sais très bien que ta sœur ne rate aucune occasion pour lui faire tes éloges.
- Il est temps qu’elle cesse de jouer les entremetteuses entre sa meilleure amie et moi car je ne suis plus seul. Je suis fiancé maman.
- Comment ? Attends que ton père revienne des toilettes pour lui dire ça, il va être fou de rage. Tu vas ramener une Française ?
- Non maman, ce n’est pas une blanche rassure-toi, même si je te trouve vraiment raciste.
- Ce n’est pas que te voir avec une blanche me dérangerait, je ne voudrais juste pas que tu ailles vivre là-bas et que tu t’éloignes de nous. Tu as enfin accepté de reprendre les rênes de l’entreprise alors ce serait dommage que tu t’éloignes maintenant.
- Papa n’a pas à s’inquiéter, il pourra se concentrer sur sa campagne car je ne compte pas repartir. Quand ma fiancée finira de faire ce qu’elle a à faire en France, elle me rejoindra ici et je pourrai enfin vous la présenter.
- Bonsoir bonsoir, salua Ursula en entrant dans le salon accompagnée de son amie. Tu m’as manqué grand frère.
Ursula se jeta dans les bras de son frère et se fit ensuite une place entre lui et leur mère. Son amie se mit juste en face d’eux et quelques secondes après leur père arriva dans le salon pour leur annoncer qu’il devait sortir pour gérer certaines choses. L’employée de maison servit des verres de jus à tout le monde et retourna à la cuisine pour préparer le diner.
- J’ai demandé à Linda de venir diner avec nous, informa Ursula.
- Sois la bienvenue Linda, approuva Théora. Je vais aller faire une petite sieste et vous laisser discuter entre vous.
- Elle n’a pas arrêté avec ses siestes nocturnes, murmura Carlos après le départ de leur mère.
- Tu la connais, elle n’arrêtera jamais. Parfois j’ai l’impression que quelque chose l’angoisse car je peux te dire avec certitude qu’elle ne dort jamais quand elle s’isole comme ça. Aussi loin que je me souvienne elle n’a jamais manqué de rien alors je ne comprends pas ce qui peut autant lui occuper l’esprit.
- Cesse de dire des idioties Ursula, elle est juste fatiguée.
- Si tu le dis. Sinon ça fait quoi d’avoir le doctorat ? Docteur Carlos DANNON.
- Tu le sauras très vite ma petite.
- J’en doute, papa insiste pour que je reste t’aider avec l’entreprise. Il ne veut pas comprendre que je n’ai pas envie de te servir de comptable.
- Il y a plusieurs postes de libre.
- Que peut bien faire une personne avec un diplôme d’économie dans une entreprise de design ? Ce n’est pas comme toi qui viens juste d’obtenir ton doctorat dans le domaine.
- Tu sais très bien que l’art c’est toute ma vie, je ne peux pas vivre sans. Depuis tout petit j’ai été fasciné par le travail de papa et je suis content qu’il m’ait poussé à suivre le même chemin que le lui. Bientôt je vais passer de directeur artistique à directeur général de Black Design.
- Waouh, tu vas réaliser ton rêve pendant que moi je serai là à surveiller les entrées d’argents.
- Désolé Linda, s’excusa Carlos auprès de la jeune fille qui les regardait discuter depuis un moment, nous sommes là à bavarder et toi tu t’ennuies.
- Non ne vous en faites pas, répondit Linda. Je comprends que vous puissiez avoir beaucoup de choses à vous dire. Tu viens juste de rentrer d’un long voyage.
- Oublie ça Linda, répliqua Ursula, je vais te laisser en compagnie de mon frère. Je suis sure qu’il a ramené de bonnes choses, je vais fouiller ses valises.
- Ah non toi tu ne touches pas à mes valises.
- Oh que si. Je vais fouiller et bien fouiller en plus. en attendant prends soin de Linda, elle est timide.
Ursula s’éclipsa dans la chambre de Carlos profitant pour laisser son frère tout seul avec cette fille qu’elle essayait à tout prix de lui faire remarquer. Se retrouvant face à Linda, Carlos racla la gorge, se réinstalla pour bien faire face à la demoiselle.
- Ma sœur pense que tu es timide mais toi et moi savons bien que non, lança-t-il. Je suppose que tu ne lui as jamais dit ce qui s’était passé entre nous juste avant que je ne reparte à Paris il y a quelques mois.
- Etait-ce utile de lui dire ? Tu m’as bien fait comprendre que cela ne se reproduirait plus. Tu connais Ursula, il suffit juste que je lui dise ça pour qu’elle commence à organiser notre mariage. Elle en fait toujours trop.
- Je suis content que tu aies compris que les choses n’iraient pas plus loin entre toi et moi puisque tu n’as pas cessé de me harceler avec des messages.
- Le fait que je reste patiente ne veut en aucun cas dire que je renonce à toi, surtout qu’on va se voir plus souvent maintenant.
- Tu devrais penser à moins venir ici. Je suis fiancé maintenant.
- Toutes mes félicitations mais en fait je ne parlais pas de mes visites ici. Je parle plutôt du fait qu’on sera bientôt collègues de travail.
- Je ne comprends pas.
- Ton père m’a proposé de mettre mes connaissances en marketing à la disposition de Black Design et je compte dire oui. Il s’est mis en tête que si je travaillais dans l’entreprise cela pourrait inciter Ursula à le faire aussi. Même si je suis persuadée que c’est peine perdu, je ne compte pas laisser passer ma chance. Je n’ai pas des parents aisés qui pourraient m’envoyer en France ou au Canada alors…
- Pourquoi je lis comme un grain de jalousie dans tes mots ?
- Qui ne serait pas jaloux ?
- J’espère tout de même qu’il s’agit d’une jalousie positive. Quoi qu’il en soit je te souhaite la bienvenue au sein de Black Design. Je sais que tu es une fille intelligente et que tu contribueras à l’évolution de l’entreprise.
- Je ne m’attendais pas à ce que tu le prennes si bien. Peut-être qu’une partie de toi me désire encore.
- Tu crois vraiment ? Se moqua Carlos. Ecoute-moi bien, tes manigances ont marché une fois mais je ne commettrai plus la même erreur. Les relations entre toi et moi resteront strictement professionnelles.
- Comme tu veux.
- Ursula, cria Carlos, viens tenir compagnie à ton amie. Je dois aller prendre une douche et me changer sinon je risque d’être en retard pour le diner.
La semaine était vite passée et la remise de diplôme d’Ursula s’était passée dans la joie et la bonne humeur. Le jardin de la villa DANNON avait été décoré le matin du samedi pour le diner qui était prévu. C’était l’occasion pour le père de famille et chef d’entreprise de présenter son fils comme son remplaçant à la tête de l’entreprise, de témoigner de sa fierté envers sa fille et d’annoncer à ses collègues sa candidature aux élections présidentielles. Il y aurait beaucoup de gens importants à cette fête alors tout se devait d’être parfait. Carlos avait fait réviser sa voiture et avait emmené sa sœur faire des courses pour l’occasion.
La nuit tombée, les invités remplirent le jardin et le discours du sieur DANNON se fit très vite aux côtés de son épouse et de ses enfants. Théora se retira ensuite pour aller se servir un verre quand quelqu’un s’approcha d’elle et lui toucha l’épaule par derrière.
- Tu as pris de l’âge mais tu n’as pas changé, affirma l’homme derrière elle. Ce visage qui est resté dans ma tête toutes ces années, je le retrouve encore et ce à l’endroit où je m’y attendais le moins.
- Sévérin ! Prononça Théora en sursaut après s’être retournée. Que viens-tu faire là ?
- J’ai cru que tu ne me reconnaitrais pas. Trente années sont passées depuis. Alors comme ça tu es l’épouse de Giovanni DANNON. Si cela n’est pas une surprise !
- D’où connais-tu mon mari ? Je ne savais pas que vous étiez amis ?
- Nous ne sommes pas amis au contraire.
- Que veux-tu dire ?
- Lui et moi poursuivons un même objectif, nous luttons pour le même trône. Figure-toi que je suis l’homme qui sera bientôt à la tête du parti politique de notre actuel président.
- La présidence n’est pas un palais royal et la succession ne se fait pas comme toi et ton cher président le pensez. S’il a triché pour obtenir un second mandat qu’il note que cette fois il n’arrivera pas à ses fins.
- Je compte bien me battre à la loyale. Tu es mieux placée pour savoir que j’obtiens toujours ce que je veux et ce depuis ma plus tendre enfance.
- Je suis heureuse de ne pas avoir été une chose que tu aies voulue dans ce cas. Cette vie que j’ai aujourd’hui, cette merveilleuse famille, je la dois à ta lâcheté. Merci Sévérin, merci du fond du cœur.
- C’est lui n’est-ca-pas ?
- Qui ça lui ?
- Le jumeau que tu as emmené avec toi.
- Je ne sais pas de quoi tu parles. Je les ai laissé tous les deux. Carlos est mon fils tu m’entends ?
- Je sais qu’il est ton fils mais ne mens pas, pas à moi. Tout le village a été informé de ce que tu as fait. Kévin a crié sur tous les toits que tu avais volé son fils. Il a aussi laissé entendre que tu ne pouvais plus avoir d’enfant mais je suppose qu’il a menti sur ce point vu que tu as eu une fille.
- Ecoute-moi bien Sévérin, ne te mêle pas de ma vie, ne reviens plus jamais me parler de ce village ou des gens qui y vivent. J’ai enterré ce passé loin de moi.
- Tu ne veux pas savoir ce qui est arrivé à ton autre fils ? Tu sais au moins que Kévin est mort dix ans après ton départ ?
- Kévin est mort ?
- Son fils l’a retrouvé mort dans leur jardin en se réveillant un matin. Il a eu du mal à le reconnaitre vu le sale état dans lequel ils l’ont laissé. Ce n’était pas beau à voir. L’enfant était traumatisé.
- Ne me parle pas de cet enfant Sévérin. Je t’en supplie.
- Papa, appela un jeune homme qui les rejoignit, je t’ai cherché partout.
- Approche mon garçon, je te présente Théora, c’est l’épouse de Giovanni. Théora je te présente Tarik, mon fils.
- Enchantée madame, c’est un honneur pour moi de vous rencontrer. Papa je vais t’attendre à la voiture. On doit y aller tu t’en souviens ?
- Oui, je te rejoins dans une minute.
- Ne tarde pas, termina le jeune homme avant de disparaitre dans la foule.
- Tu as un fils, demanda Théora perturbée.
- Oui.
- Il a quel âge ?
- Théora !
- Réponds-moi.
- Il en a trente.
- Oh mon Dieu.
- Ne te mets pas dans de tels états, je vais t’expliquer. Ce n’est pas ce que tu crois.
- Eloigne cet enfant de moi, exigea Théora en s’enfuyant.
- Théora, cria Sévérin sans réussir à l’arrêter. A chaque fois que les choses ne se passent pas comme elle le souhaite il faut qu’elle s’enfuie. Maudit soit celui qui dit que le temps change les gens.
Ursula avait passé la soirée en compagnie de son frère. Leur père était occupé à discuter avec ses collègue alors elle ne s’était pas collée à lui comme elle avait l’habitude de le faire. Carlos regardait de gauche à droite essayant de localiser leur mère.
- Elle a disparu d’un coup, affirma-t-il.
- Qui ça ? Demanda Ursula le verre de champagne en main.
- Maman, de qui d’autre veux-tu que je parle ?
- Cesse de toujours la surveiller, ce n’est pas ton enfant.
- Et toi cesse de boire de ce truc, ça te rends insupportable.
- J’ai vingt-quatre ans grand frère, je fais ce que je veux.
Carlos se leva pour aller à la recherche de Théora et un jeune homme en costume se rapprocha d’Ursula.
- Vous êtes Ursula DANNON ? Demanda l’homme mystérieux à la jeune fille.
- En effet, avoua Ursula impressionnée par l’élégance et la beauté de l’homme qu’elle avait en face. Est-ce qu’on se connait ?
- Je suis le nouvel agent de sécurité de votre père, c’est lui qui m’envoie vous demander de venir le voir.
- Waouh, depuis quand mon père a un garde du corps ?
- Depuis ce soir. Annoncer sa candidature fait de lui un homme en danger vous ne pensez pas ?
- Je suis complètement d’accord avec vous. C’est quoi votre prénom ?
- Samaël.
- On va donc se voir très souvent je suppose Samaël. Si je comprends bien vous êtes policier !
- Non, ex militaire.
Alors qu’Ursula prenait du plaisir à échanger avec Samaël, Tarik vint la bousculer sans faire exprès.
- Faites donc attention quand vous marchez, s’énerva Samaël.
- Excusez-moi, j’avais la tête ailleurs. Je cherche mon père. Il m’a dit qu’il me retrouverait dans une minute et je ne le vois toujours pas. D’ailleurs je crois qu’il discutait avec la mère de cette jeune fille. Vous êtes bien mademoiselle DANNON ?
- Oui, confirma Ursula. Cette histoire devient inquiétante. Figurez-vous que ma mère aussi a disparu. Je viens avec vous peut-être qu’à deux on les trouvera plus vite.
- Merci.
- Samaël, dites donc à mon père que j’en ai pour une minute.
- C’est compris mais je vous en prie appelez-moi Sam.
Après quelques minutes à chercher dans la foule, Ursula finit par retrouver sa mère assise dans un coin. Théora demanda à sa fille de l’excuser auprès des invités car elle devait aller se reposer. Ursula se retrouva alors seule avec Tarik qui ne trouvait toujours pas son père.
- Je ne comprends pas ce qui lui prend de disparaitre comme ça, se plaignit Tarik.
- Il n’a pas pu aller bien loin. Cesse donc de le chercher, je dis souvent la même chose à mon frère, ce ne sont plus des enfants. C’est quoi cette manie de surveiller ses parents.
- Ce n’est pas que je le surveille c’est juste qu’on doit se rendre au palais pour une réunion importante.
- Tu as essayé de l’appeler sur son portable ?
- Oui mais il ne répond pas. Je ne vais pas te faire perdre ton temps, va donc. Tu es si gentille, et si jolie ! J’ai l’impression d’abuser de ta gentillesse.
- Ne dis pas des bêtises. C’est vrai que je dois aller retrouver mon père. Ce fut un plaisir d’avoir fait ta connaissance Tarik.
- Le plaisir est partagé Ursula. Pourrais-je avoir ton contact ? Comme ça on pourra se revoir dans une ambiance moins stressante.
- Pourquoi pas ?
Ursula donna son téléphone à Tarik et alla ensuite rejoindre son père. Juste après son départ, Sévérin vint retrouver son fils.
- Te voilà enfin, je t’ai cherché partout.
- Désolé fiston.
- Alors tu as pu dire à monsieur Giovanni que tu comptais t’allier à lui ? N’oublie pas qu’on doit informer le président de ton refus dans quelques minutes.
- C’est une vieille histoire. Je compte bien accepter la proposition du président. Je ne vais pas renoncer une fois de plus à quelque chose qui m’ait cher pour qu’il en profite. Il peut la garder mais le trône sera le mien.
- Même si je ne sais pas de quoi tu parles je suis sûr que c’est la meilleure décision à prendre. Ce pays ne peut pas avoir un meilleur président que toi papa.
- Viens mon fils, viens donc. Ne faisons pas attendre le président plus longtemps. Allons lui annoncer la bonne nouvelle.
Sévérin retourna à sa voiture avec son fils et ils quittèrent la villa DANNON.
Les invités se dispersaient déjà et Ursula les remerciait de leur présence aux côtés de son père.
- Nous sommes enfin tous les deux, affirma Giovanni après le départ des invités.
- Oui papa, il me semble que tu voulais me parler.
- Je voulais te faire comprendre toutes les opportunités que tu manquerais si tu décidais de partir maintenant. Je ne te demande pas de ne pas finir tes études, je te demande juste de ne pas t’éloigner car j’ai besoin de toi plus que jamais.
- N’essaie pas de me convaincre avec de longs discours papa, j’ai déjà deux bonnes raisons de rester.