C’était déjà lundi matin. Sévérin se préparait pour une conférence de presse. Il était un peu en avance alors il s’était mis assis sur le bord de son lit pour consulter sa messagerie.
- Papa, appela Tarik en entrant sans frapper.
- Tarik, combien de fois dois-je te dire de frapper avant d’entrer ?
- Arrête avec ça, qu’est-ce que tu pourrais bien avoir à cacher ? Ce n’est pas comme si tu étais marié.
- J’aurais pu l’être si je n’avais pas été un parfait idiot. Tu aurais pu avoir une mère à tes côtés.
- Tu sais très bien que je ne me suis jamais plains de ça, tu as été bien plus que suffisant pour moi. Cependant, je m’inquiète beaucoup pour toi. J’ai beau cherché dans ma mémoire je ne me souviens pas t’avoir déjà vu en compagnie d’une femme en dehors de ton travail. Comment tu fais ? Tu comptes passer ta vie comme ça tout seul ? Sais-tu au moins que cela donne un avantage à ton adversaire ? La petite famille parfaite dont il se vante est un parfait avantage.
- Tu ne saurais comprendre Tarik, tu ne saurais comprendre.
- C’est à cause de cette femme n’est-ce-pas ? Celle dont tu m’avais parlé, celle dont tu es tombé amoureux quand tu étais jeune.
- Je l’ai revu la dernière fois.
- Vraiment ? Où donc ? Si c’est la seule femme qui puisse te rendre heureux il faut que tu ailles la chercher.
- C’est une dame maintenant, elle est mariée et elle a une magnifique famille. Les réalités sont tellement différentes aujourd’hui. Je me souviens qu’à l’époque je n’avais même pas le droit de lui prendre la main. Aujourd’hui, les jeunes s’embrassent dans chaque coin de rue et donnent libre cours à leurs pulsions sans être jugés.
- Je n’envie pas ton époque mais si tu permets je vais te donner un conseil, qu’elle soit mariée ne veut en aucun cas dire que tu ne peux plus l’avoir pour toi. Si moi j’étais amoureux autant que tu l’es rien ni personne ne m’arrêterait.
- Ça se voit que tu ne comprends rien à la vie, je t’ai pourtant bien élevé.
- Se battre pour ce qu’on veut n’est pas une mauvaise chose.
- J’ai déjà laissé passer ma chance malheureusement. Il y a certains tirs qu’on ne rattrape pas. Du coup c’est moi qui vais te donner un conseil. Si un jour tu rencontres une femme et que tu réalises que tu l’aimes plus que ta propre personne, pour rien au monde ne la laisse s’en aller.
- En parlant de ça, j’ai aussi rencontré une fille. Tu n’imagines pas à quel point elle est belle. Je l’ai bousculé par hasard et depuis, son visage occupe mes pensées. Ce qui ne va peut-être pas te plaire c’est qu’elle soit la fille de Giovanni DANNON.
- Oh pas ça mon fils, pas ça. Pourquoi de toutes les filles il fallait que tu tombes sur celle-là ?
- Je sais que ça va bientôt être la guerre entre son père et toi mais s’il te plait papa, apprenons à faire la part des choses. Cette fille m’intéresse vraiment. Elle a l’air gentille et bien élevée.
- Je suppose que oui.
- La vraie raison de ma présence ici c’est que j’aimerais utiliser ta voiture. La mienne est encore chez le garagiste et si tout va bien je compte inviter Ursula à diner ce soir en quittant le boulot.
- Tu ne comptes vraiment pas lâcher l’affaire.
- Non, hors de question que j’abandonne. D’ailleurs je suis ton conseil, je me bats pour ce que je veux.
- Très bien mais c’est non pour la voiture, tu as bien vu que j’ai une conférence dans pas longtemps.
- Si tu as besoin d’une voiture tu sais très bien qu’il te suffit juste de passer un coup de fil. Allez, je prends les clés.
Tarik prit les clés de voiture sur la table de nuit de son père et quitta la maison. Sévérin prit son portable et appela pour qu’on lui envoie une voiture et un chauffeur.
Dans la maison DANNON, tout le monde était prêt pour une journée chargée. Giovanni avait une réunion de prévu et ses enfants allaient occuper leurs nouveaux postes au sein de l’entreprise familiale. Quant à Théora elle attendait le nouvel arrivage de produits de beauté pour réorganiser sa boutique de produits cosmétiques. Les petits déjeuners en famille étaient leur petit rituel. Ils se réunissaient toujours à table pour le prendre ensemble et se souhaiter une bonne journée. Carlos ne manquait pas une occasion pour faire ressortir le côté artistique qu’il avait en lui. Il avait horreur des costumes, il trouvait ça trop commun et surtout il disait que ça lui donnait chaud. Il était fan des looks décontractés et il misait tout sur les couleurs. Sa sœur disait qu’en matière d’association de couleurs il n’y avait pas meilleur que lui. Ce matin il avait opté pour une chemise blanche dont il avait soigneusement retroussé les manches et ouvert deux boutons. Son pantalon était bleu foncé et ses chaussures étaient en cuir tout comme sa ceinture. Il avait au poignet une montre Audemars Piguet en argent qu’il avait acheté à Paris.
- Mon frère a vraiment mis le paquet ce matin, balança Ursula pour le taquiner.
- Je sais que tu dis ça pour te moquer mais même papa n’aurait pas pu faire mieux, répondit fièrement Carlos.
- Je suis bien trop vieux pour m’habiller aussi décontracté, se défendit Giovanni. Tu es jeune, tu as explorés d’autres horizons et tu sais mieux que moi ce qui attire cette nouvelle génération. C’est bien pour ça que tu feras un meilleur directeur.
- Merci papa. Tu ne sais pas à quel point ça me touche que tu me fasses autant confiance. Je ne te décevrai pas c’est promis.
- Il est où ton nouveau garde du corps ? Demanda Ursula à son père.
- Il sera là dans un moment.
- C’est à la fois ton garde du corps et ton chauffeur n’est-ce-pas ?
- En effet.
- Tu pourrais me le prêter pour ce soir ? On m’a invité à diner et je ne voudrais pas aller toute seule surtout que l’homme qui m’invite est le fils de Sévérin ASSADI.
- Quoi ? Se révolta Théora. Je refuse que tu fréquentes cet homme, je te l’interdis.
- Mais calme-toi maman, on veut juste se voir pour bavarder.
- Je ne veux pas que tu t’approches de lui tu comprends ? Son père est le concurrent numéro un de ton papa alors il est hors de question que vous soyez amis. Si ça se trouve tout ce qu’il veut c’est te soutirer des informations.
- Je suis désolée maman mais tu ne peux pas m’interdire de le voir. Je ne suis plus une petite fille.
- Tu feras ce que je te dis et c’est tout.
- Calmez-vous donc, intervint Giovanni. Tu agis de manière un peu excessive ma chérie.
- Merci papa.
- Quant à toi évite de répondre ainsi à ta mère. Elle a bien le droit de t’interdire des choses car même si tu n’es plus une enfant tu resteras toujours notre petite fille. Je sais que tu es une fille intelligente mais ta mère ne cherche qu’à te protéger.
- Cet homme ne te veut pas du bien, reprit Théora. Tu ne vois pas que tout ce qu’il veut c’est se rapprocher de cette famille ?
- Comme je viens de le dire, notre fille est une fille très intelligente. Nous devons la laisser faire ses choix. Je suis persuadé que si cet homme cherche à se servir d’elle, elle s’en rendra compte. Laisse-la donc aller à ce diner. Je vais en plus m’assurer qu’elle soit en sécurité, Samaël va l’accompagner.
- Bien, glissa Carlos en quittant sa chaise. Je ne veux pas être en retard pour mon premier jour à mon nouveau poste alors je vais prendre la route. Ursula si tu ne veux pas prendre un taxi tu vas devoir te lever aussi.
- Laisse-moi finir mon jus.
- Tu me retrouveras au bureau et tu as intérêt à ne pas être en retard car je serai tout aussi exigent avec toi qu’avec les autres.
- Papa, tu lui donnes le droit de me menacer comme ça ?
- Je n’y peux rien ma fille, c’est lui le patron maintenant et il a bien raison. C’est ton premier boulot alors il faut le prendre au sérieux.
- Je sens que je vais regretter d’être restée.
- Alors tu viens ou pas ? Demanda à nouveau Carlos à sa sœur.
- C’est bon je prends mon écharpe et je te retrouve près de la voiture. On pourra passer chercher Linda ?
- C’est hors de question.
Ursula secoua la tête indignée par la réaction de son frère et se dépêcha d’aller chercher son écharpe pour le rejoindre. Giovanni laissa échapper un petit rire après leur départ.
- Je reconnais là mon cher fils. Il ne confond jamais les choses. Cette rigueur et ce caractère feront de lui un excellent chef.
- Je n’en doute pas, confirma Théora. Il a toujours su dire non quand il le faut.
- Sa sœur va découvrir une nouvelle facette de lui et je crois qu’il va lui falloir du temps pour s’y habituer. Voir son grand frère attentionné et protecteur en directeur intransigeant ne va pas lui plaire du tout mais elle apprendra beaucoup à ses côtés.
- C’est une bonne chose qu’elle soit restée. L’unique chose qui me dérange est que tu la laisses fréquenter cet homme. Tu n’aurais pas dû lui donner la permission d’y aller.
- Ne t’inquiète pas pour ça. Ces enfants sont jeunes et s’ils ne vivent pas leurs propres expériences maintenant ils finiront leurs vies avec des regrets. Nous ne devons pas nous opposer à leur bonheur par égoïsme. Je pense surtout que Sévérin est un homme correct et qu’il n’oserait pas utiliser de tels stratagèmes pour gagner.
- Je ne veux pas de cet homme près de ma fille.
- Saurais-tu une chose sur lui que j’ignore ?
- Non, bien sûr que non, que pourrais-je savoir ?
- Oublie donc ça et parlons du plus important. J’ai beaucoup pensé à notre discussion de la dernière fois et je crois qu’on n’a pas besoin de révéler à Ursula que tu n’es pas la femme qui l’a mise au monde. Nous avons trop attendu pour ça. C’est vrai qu’on a voulu attendre le bon moment mais il n’y a jamais de bon moment pour dire une telle chose à son enfant.
- Je te comprends mais ça me fait de la peine qu’elle ne sache pas qu’elle doit sa vie à une femme aussi géniale que Murielle. J’ai l’impression de lui avoir volé son enfant et je me demande chaque jour si elle apprécierait de me voir occuper la place qui lui revient de droit. Murielle était une femme gentille et merveilleuse et j’ai l’impression de lui avoir tout volé.
- Au contraire, je pense que si elle le pouvait elle te remercierait d’avoir été une si bonne mère pour sa fille. Elle t’admirait beaucoup. J’espère juste que Carlos saura se taire car je suis persuadé qu’il l’a toujours su.
- Oui, Carlos sait qu’Ursula n’est pas ma fille. Il avait six ans mais depuis le temps il n’a pas oublié tout ce qui s’est passé. La seule chose qu’il ignore est que tu n’es pas son véritable père. Depuis notre arrivée dans vos vies tu as toujours été comme un père pour lui. Je remercie le ciel chaque jour d’avoir mis sur ma route une personne comme toi.
- Dieu a su nous réunir parce qu’il savait qu’on avait besoin l’un de l’autre. Ma vie aurait été bien difficile sans toi à mes côtés. Il ne nous reste plus qu’une chose à faire, enterrer le passé et retenir que nous avons deux enfants formidables.
- Tu as raison, le passé doit rester loin derrière nous.
- Je vais appeler Samaël pour qu’il vienne avec la voiture. Nous allons te déposer à la boutique et continuer.
- C’est gentil.
- Tu sais que ce n’est pas encore trop tard pour passer ton permis, avoir une voiture te faciliterait la vie.
- Ne recommence pas avec ça, je me vois mal au volant d’une voiture. Tout ça me fait peur.
- Si tout va bien d’ici quelques temps je te prendrai un chauffeur. Ne perdons donc pas plus de temps, allons-y.
Carlos avait intégré son nouveau bureau qu’il avait décoré à son goût. Il avait refusé d’occuper celui de son père malgré l’insistance de ce dernier car il tenait à ce que bureau soit toujours là. Derrière son assurance et sa joie de pouvoir prendre les rênes, se cachait la peur de ne pas être à la hauteur. Black Design avait toujours eu un grand succès et être aujourd’hui celui qui déciderait de tout le stressait énormément. Cette promotion était un peu comme un cadeau empoisonné pour lui.
- Bonjour Carlos, salua Linda en entrant se tirer une chaise dans le bureau du jeune directeur.
- On avait rendez-vous à dix heures mais je vois que tu es en retard. J’ai beaucoup de choses à faire ce premier jour alors j’aimerais bien que chacun respecte les horaires.
- Redescends d’un étage mon cher, tu viens juste d’accéder au trône. Si tu ne ralentis pas la cadence beaucoup de personnes risquent de quitter le navire. Tu ne voudrais pas qu’il coule dès le premier jour ? Tu ne sens pas comme ça commence à tanguer ?
- Je te rappelle que c’est toi qui as demandé à me voir. Que veux-tu ?
- J’ai remarqué qu’on ne m’a pas donné de bureau ? Mon contrat sera pourtant signé bientôt et je devrais commencer à travailler d’ici là.
- Comment ça ? On m’a bien dit que tu avais eu un bureau ?
- Un bureau que je dois partager avec trois autres personnes.
- C’est tout à fait normal. Tu viens de commencer alors oui c’est normal que tu commences par là. Je suis passé par là aussi et il n’y avait pas que trois personne non, nous étions huit dans un même bureau. Il y avait des graphistes, des dessinateurs et tout un mélange. J’ai dû lutter pour me démarquer et mériter mon propre bureau. Il n’y a aucun traitement de faveur ici.
- Va dire ça à quelqu’un d’autre. J’ai bien vu que ta sœur a son propre bureau.
- Je vais te dire deux bonnes choses Linda, deux bonnes choses que je ne vais pas répéter. Ursula occupe le poste de comptable et ce bureau a toujours été là pour ça, c’est la comptabilité et c’est un poste sensible. Je ne vais pas y ajouter des commerçants pour te faire plaisir. Deuxièmes chose, ici c’est l’entreprise familiale DANNON alors si ma sœur veut trois bureaux elle n’aura qu’à se servir parce-que c’est comme ça, c’est chez elle, sa maison et son héritage. Il faut que tu cesses de faire des comparaisons qui n’ont aucune raison d’être. Si ce qui se passe ici ne te convient pas fais-moi plaisir et démissionne avant que ça n’aille plus loin.
- Ça te plairait bien de me voir abandonner dès le premier jour n’est-ce-pas ? Je vais te décevoir. Ton père t’a peut-être appris plusieurs choses mais il ne t’a pas appris à bien te comporter avec les femmes. J’en ai assez de ton arrogance et de tes grandes phrases.
- J’ai beaucoup à faire Linda.
- Je sais pourquoi tu es autant en colère contre moi.
Linda écarta sa chaise, marcha jusqu’à Carlos et enroula ses bras autour de son cou. Elle l’embrassa ensuite un moment et voulut déboutonner sa chemise quand il la repoussa.
- Qu’est-ce qui ne va pas avec toi ? Sors de mon bureau s’il te plait.
- Ça n’a pas l’air de t’avoir déplu. Ta fiancée a de quoi s’inquiéter. D’ailleurs je doute qu’elle sache embrasser comme ça. Carlos mon cher Carlos, tu sais très bien que si ma présence ici t’insupporte il te suffit juste de ne pas signer mon contrat et je serai partie avant même d’avoir commencé mais on sait tous les deux que tu ne le feras pas. Cette nuit qu’on a passée ensemble te manque autant qu’à moi.
Linda prit enfin la porte et Carlos retourna à ses occupations. La journée fut chargée pour eux et la nuit les avait retrouvé encore au bureau. Quand Carlos voulut rentrer, il fit un tour dans le bureau de sa sœur et la trouva en train de taper encore sur son ordinateur.
- Tu sais que tu n’es pas obligée de tout faire aujourd’hui ? Lui notifia-t-il.
- Je sais mais je voudrais tout laisser en ordre en plus Samaël n’est toujours pas là alors je profite pour l’attendre. L’ancien comptable a vraiment laissé les choses en désordre ici.
- Cette retraite anticipée n’a pas dû lui plaire mais il est vieux et il faut laisser la place à la nouvelle génération. Je peux t’emmener à ton diner si tu veux.
- C’est gentil de me le proposer mais je vais attendre Samaël.
- Je sais que tu m’en veux pour ma réaction de ce matin mais Ursula, le monde des affaires c’est un autre monde. Tu sais très bien que je serai toujours à tes côtés pour te soutenir mais c’est aussi mon rôle de frère de te pousser vers l’excellence.
- Tu penses vraiment que je suis fâchée pour ce matin ? Ce n’est pas le cas, je l’ai plutôt pris pour de la rigolade. Je suis d’ailleurs fière d’avoir un frère avec un caractère comme le tien, ça me rassure. Peu importe tes choix je te soutiendrai toujours.
- Je suis content d’entendre ça car au moins je sais que tu ne m’en voudras pas pour ce que je m’apprête à faire.
- Que vas-tu faire ?
- Tu le sauras très vite car je crois qu’elle n’attendra pas une seconde avant de venir jouer les victimes à ton bureau.
Carlos laissa un baiser sur le front de sa sœur et quitta son bureau. A la sortie il croisa Linda et il s’arrêta une minute pour lui parler.
- Je comptais monter te voir mais vu que tu es là ça me facilite les choses, affirma Carlos.
- Je t’attendais pour rentrer. Tu te souviens, il faut que tu signes mon contrat aujourd’hui pour que je puisse commencer demain.
- C’est justement de ça que je devais te parler. Ce n’est pas la peine que tu reviennes demain. Je ne vais pas signer ton contrat. D’ailleurs, je l’ai balancé à la poubelle.
- Tu n’as pas osé faire ça.
- J’ai moi-même été surpris de toute la force dont j’ai dû faire preuve pour arriver à faire ça. Non je rigole, c’était très facile. Je compte bien tout donner pour emmener cette entreprise plus haut et rendre mon père fier alors je ne tolèrerai ni distraction ni manque de respect. Si tu veux jouer les séductrices va te trouver un boulot dans un bar. Et pour ta gouverne, tes baisers n’égalent pas ceux de ma fiancée.
- Tu vas me le payer Carlos.
- Est-ce-que j’ai l’air d’avoir peur de tes menaces ?
- Tu n’es qu’un imbécile, un pauvre idiot prétentieux qui croit être le centre du monde. Ce que tu ignores c’est que ta force s’arrête entre ces murs, dehors tu n’es rien tu m’entends ?
- Je suppose que oui.
- Si tu penses que ton père va devenir président pour que tu fasses tout ce que tu veux tu te trompes. Il va échouer les pieds en l’air et je vais m’en assurer.
- En fait celle qui se croit importante c’est toi. Je pensais que tu étais juste impulsive et jalouse mais je réalise que non, tu es juste folle.
Tu vas payer très cher
chacune des phrases méchantes que tu m’as dites. Je te conseille de ne pas
oublier ça car il ne s’agit pas de menaces en l’air.